
Bose SoundLink Revolve : La star du rayon enceinte bluetooth.
Si la SoundLink Revolve promet ce fameux rapport compacité/puissance qui a permis aux SoundLink Mini et SoundLink Mini II de s'inscrire parmi les enceintes portables les plus vendues au monde, elle garantit également une meilleure résistance ainsi qu'une diffusion omnidirectionnelle du son.
Design
Dans la langue de Shakespeare, le terme revolve convoie la notion de rotation, de gravitation. Paradoxalement, l'enceinte du même nom n'est point un cylindre de révolution comme l'est l'UE Boom, par exemple, mais un cylindre plus trapu, au séant plus assumé. Son centre de gravité est ainsi translaté vers le bas, ce qui lui assure une assise bien plus stable.
Pied et cap sont vêtus d'un disque en caoutchouc - sensible aux traces de doigts ! -, ce qui assure à la Revolve une certaine résistance aux chutes, tandis que le corps même de l'enceinte, d'un seul bloc, est entièrement conçu en aluminium. Rien n'est laissé au hasard : l'enceinte, disponible en "noir triple" ou "gris luxueux", déploie un design impeccable, parfait équilibre entre candeurs rectilignes et rondeurs accueillantes.

À l'instar de l'Homme, la Revolve professe une faiblesse sous les côtes : si ses extrémités capitonnées et son buste métallique sont pensés pour résister aux chocs, ses flancs perforés sont beaucoup plus vulnérables. Certifiée IPX4, le cylindre est protégé contre les projections d'eau (splashproof), mais pas contre les effets de l'immersion - traduction : mettez-la à côté de la piscine, pas dedans. Si vous recherchez une enceinte multi-résistante, nous vous conseillons plutôt de jeter une oreille du côté de la Flip 4, la Charge 3 ou la Boom 2.

Les commandes disponibles sont non seulement très complètes, mais aussi extrêmement réactives et intuitives. Au nord, la mise sous/hors tension. À l'est, l'appairage Bluetooth et la diminution du volume - on retrouve symétriquement à l'ouest l'augmentation de ce dernier, ainsi que la sélection des sources sur laquelle nous reviendrons. Au sud, un bouton multifonction permet la mise en pause/lecture de la piste à l'écoute, le passage à la piste suivante (deux appuis brefs) ou précédente (trois appuis brefs), la gestion des appels (décrochage/raccrochage) et le réveil de l'assistant vocal. Chaque action est accompagnée d'indications lumineuses et vocales qui guident l'acquéreur dans une utilisation fluide et enfantine.

Si la voix synthétique ce n'est pas votre truc, notez qu'il est tout à fait possible de désactiver ces "invites vocales", comme les surnomme le constructeur américain. L'application Bose Connect affiche une multitude d'options, de la sélection de la langue de ces fameuses invites au temps d'arrêt automatique de l'enceinte, en passant par l'historique des connexions, le nom du modèle ou encore le mode d'appairage avec une seconde enceinte (double mono/stéréo).

Ne vous fiez pas à l'apparent classicisme de la connectique. Si, outre la connexion Bluetooth, on dispose bien d'une entrée analogique en mini-jack et d'un port micro-USB pour la recharge, ce dernier sert également à écouter de la musique. Eh oui, la SoundLink Revolve fait également office de carte son USB pour votre ordinateur ! Le bouton de sélection des sources passe ainsi en revue Bluetooth, Aux et USB. Et tant qu'on est à parler de ce port, précisons que l'enceinte excède ses promesses en termes d'autonomie : 13 heures au compteur à 75 % de son volume maximal, contre 12 annoncées. Un socle de recharge rapide est vendu séparément, et s'acoquine à l'enceinte sous le support universel fileté permettant de la fixer sur la quasi-totalité des trépieds.

Audio
Le terme revolve prend tout son sens dans cette partie de notre test. En effet, ladite enceinte nomade promet une émission parfaitement homogène du son à 360°, promesse que l'on a rarement vue aussi bien tenue. Constatez donc par vous-même :
Sur l'autel de l'omnidirectivité, il faut néanmoins sacrifier la stéréophonie : la SoundLink Revolve additionne en effet les deux canaux pour pouvoir diffuser le même résultat indépendamment de l'angle d'écoute. La performance sonore de la SoundLink Revolve est dans la pure tradition Bose : les basses sont très flattées et les aigus, très loin de tomber dans la sibilance, scintillent de-ci de-là. Les voix, légèrement en retrait par rapport au reste du spectre, restent intelligibles et profitent d'une véritable présence et chaleur grâce à l'embonpoint des bas-médiums. Malgré des basses très rondes - voir boomy - qui ne manqueront pas de faire vibrer la table, le rendu global laisse chaque plage fréquentielle s'exprimer grâce à la bonne réactivité des membranes qui offrent un agréable niveau de détail, plus particulièrement à la seconde moitié du spectre. Autre spécificité de Bose : la Revolve est étonnamment puissante pour sa taille (il a seulement fallu 110 mV à notre analyseur pour atteindre les 79 dB SPL réglementaires) et délivre un son relativement propre jusqu'à 70 % de son volume maximal.

La puissance et la richesse de restitution de la SoundLink Revolve alliées à sa véritable omnidirectivité lui permettent de déployer un son épanoui et immersif. La latence toutefois en Bluetooth la disqualifie d'entrée de jeu pour regarder des vidéos si l'on ne peut régler le décalage image/son. Et puisque le constructeur américain tient à soumettre tout signal sonore transitant par ses enceintes à un traitement "à la Bose", notez que le visionnage en mini-jack souffrira lui aussi d'un léger décalage d'une centaine de millisecondes.
Point fort
- Design impeccable, matériaux de qualité.
- IPX4, solide.
- Commandes complètes et réactives.
- L'application complète très bien les commandes.
- Utilisable comme carte son.
- Appairable en stéréo ou double mono.
- Bonne autonomie.
- Son riche, puissant.
- Son à 360°.
Point faible
- Grande latence.
- Moins résistante que d'autres enceintes dans sa gamme de prix.
- Mono.
Conclusion
Lancée au même prix que la SoundLink Mini II à l'époque, la Revolve constitue une évolution en tous points : elle bénéficie d'un design impeccable, de fonctionnalités très complètes, d'une bonne autonomie, d'une construction splashproof et d'un son puissant, immersif et parfaitement omnidirectionnel. En tous points... ou presque, car la diffusion à 360°, pour être véritablement homogène, impose un rendu sonore monophonique.